Ce n’est pas un hasard si Stéphane Caron s’est investi corps et âme dans la création de la clinique dentaire Dentaville. Pour ce maître de stage qui encadre les étudiants en médecine dentaire de l’UdeM, l’engagement communautaire est une seconde nature.

Père d’un enfant handicapé, il a rapidement été confronté aux problèmes d’accessibilité aux soins rencontrés par certaines clientèles aux besoins particuliers. Une fois qu’il a obtenu son diplôme en médecine dentaire de l’Université de Montréal, il a orienté sa pratique vers des patients plus fragiles, en gériatrie, en santé mentale et en déficience intellectuelle. « Je me suis fixé comme objectif d’être utile à ma communauté. »

Stéphane Caron supervise les activités de Dentaville, une clinique de dentisterie sociale à l’Hôpital Notre-Dame qui offre des soins de première ligne à une clientèle socialement vulnérable. Comme Fatme, une réfugiée d’origine libanaise, arrivée au Québec avec trois fois rien.

Les soins sont assurés par des étudiants de la Faculté de médecine dentaire en dernière année de formation. Stéphane Caron est content de constater que cette nouvelle génération a développé une véritable fibre communautaire. « Elle est très sensible à l’engagement, pense-t-il. Je la trouve allumée et conscientisée. »

Résultat, Dentaville redonne désormais le sourire à une clientèle trop souvent oubliée.