Du 28 septembre au 2 octobre, des activités éducatives et de commémoration se tiendront sur le campus de la montagne. Organisées en collaboration avec le Vice-rectorat à la planification et à la communication stratégiques, elles visent à offrir aux personnes autochtones de l’Université de Montréal des moments pour se souvenir et pour se recueillir. Pour toute la communauté de l’UdeM, il s’agit d’une occasion de rapprochement et de réconciliation Allochtones-Autochtones, de réflexion sur l’histoire du Canada et de sensibilisation au racisme et à la discrimination.
Activités à l’UdeM - Programmation 2024
Conférence sur la réconciliation des savoirs autochtones et allochtones en santé
Mardi 24 septembre, de 17 h à 19 h
Agora de l'ESPUM, 3e étage du pavillon 7101, av. du Parc
Comment les récits de coexistence entre les êtres humains et non-humains, dont la faune et la flore, selon les perspectives autochtones, peuvent-ils inspirer l’approche Une seule santé? Avec les conférencières Myriam Landry, Mylène Ratelle et Natalie Stake-Doucet, assistez à des discussions enrichissantes modérées par Carling Sioui. L’activité est organisée par le Cercle autochtone en santé publique de l’UdeM, en collaboration avec l'Initiative Une seule santé de l’UdeM, avec le soutien du Centre étudiant des Premiers Peuples des Services à la vie étudiante.
Mieux comprendre les réalités vécues par les Premiers Peuples
Lundi 30 septembre
En collaboration avec l’initiative Shipua | Sipik de Cap campus, une journée de sensibilisation est proposée quant à l’importance de mieux connaître les réalités vécues par les Premiers Peuples du Canada et à la portée de ces connaissances sur les processus de réconciliation. Des cartes postales informatives sur la journée et sur la formation en ligne Place aux Premiers Peuples seront distribuées à différents endroits du campus par des étudiantes et des étudiants.
Conférence avec Manishan Kapesh et Mélanie Boivin sur la signification de la réconciliation
Lundi 30 septembre, de 11 h 30 à 13 h
3744, rue Jean-Brillant, salle 580-31
La Faculté de l’éducation permanente vous convie à une conférence-midi pour réfléchir à la signification de la réconciliation et aux avancées réalisées, en compagnie de l’aînée Manishan Kapesh de la communauté Uashat Mak Mani-utenam de la nation innue et Mélanie Boivin, Innue de Mashteuiatsh. Une belle occasion de réfléchir à la signification de la réconciliation et aux avancées réalisées. Maya Cousineau Mollen, conseillère principale aux relations avec les Premiers Peuples à l’UdeM, animera la rencontre.
Nos invitées Manishan Kapesh est fondatrice du Centre Kutikuniu, une maison de guérison dont l’approche repose sur les savoirs autochtones. Directrice du Centre Mamik Lac-Saint-Jean, un carrefour de services dédié à l’amélioration de la qualité de vie de la population autochtone là où elle se trouve, Mélanie Boivin participe, dans le cadre d’un projet pilote visant à former des Autochtones en intervention psychoéducative directement dans leur milieu de vie, à la première formation créditée délocalisée de la FEP.
Table ronde sur le thème de l’architecture et de la réconciliation
Lundi 30 septembre, de 12 h à 12 h 30
Faculté de l’aménagement, salle 1150
Entrée libre
La Faculté de l’aménagement et son école d’architecture proposent une table ronde sur le thème de l’architecture et de la réconciliation. L’échange sera modéré par Izabel Amaral, directrice de l’École d’architecture, et rassemblera Naila Rose, étudiante autochtone au baccalauréat en architecture, Alain Fournier et Éric Moutquin, architectes et professeurs invités, de même que Gregori Brais Sioui, membre de la communauté wendate et architecte.
Activité de perlage
Lundi 30 septembre, de 11 h 30 à 13 h 30 ou de 14 h à 16 h
Pavillon 3200, rue Jean-Brillant, salle B2375-6
Savoir-faire autochtone entre tradition et modernité, le perlage est une occasion d’exprimer sa créativité et de transmettre sa culture. Ces ateliers animés par Kateri Aubin Dubois, perleuse de la nation Wolastoqey, sont offerts par la Faculté des arts et des sciences et sont réservés aux étudiantes et étudiants autochtones ainsi qu’aux membres des comités ÉDI-RPP des unités de la Faculté des arts et des sciences. Les places sont limitées et l’inscription est requise.
Atelier de création d’un bâton de parole
Lundi 30 septembre, de 11 h 30 à 13 h 30
Pavillon Maximilien-Caron, salle A-3421
La Faculté de droit invite la communauté étudiante, le corps professoral ainsi que le personnel de la Faculté, à participer à un atelier de création d’un bâton de parole avec l’artiste wendat Mélanie Savard. Outil communicationnel sacré au sein des nations autochtones, le bâton de parole permet de faciliter le dialogue, afin de le rendre plus constructif par l’expression des sentiments et du silence. Pour tout juriste, comprendre ce mode de communication est primordial, car il permet d’intégrer les traditions juridiques autochtones dans son exercice du droit.
Illumination de la tour
La tour du pavillon Roger-Gaudry sera illuminée pour l’occasion.
- Samedi 28 septembre : en violet pour honorer la mémoire de Joyce Echaquan.
- Lundi 30 septembre : en orange pour souligner la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation.
Ciné-campus
Mardi 1er octobre à 16 h 45
Mercredi 2 octobre à 19 h 15
Avec humour et intelligence, le documentaire Rougemania, de Neil Diamond et Catherine Bainbridge, explore l’influence considérable, mais inavouée, des Autochtones sur la culture occidentale. Élucidez le mystère de cette fascination mondiale pour les représentations stéréotypées des Premiers Peuples, omniprésentes dans la culture populaire. La projection est présentée en collaboration avec le Centre étudiant des Premiers Peuples et le Ciné-campus.
Comprendre et reconnaître pour tisser des liens de confiance
Des réponses essentielles à des questions qui demeurent toujours d’actualité.
Pourquoi nous inviter à porter la couleur orange?
C’est un héritage de la cérémonie de commémoration près de l'ancien pensionnat de la Mission Saint-Joseph tenue au printemps 2013 à Williams Lake, en Colombie-Britannique.
Ce geste est inspiré du récit de Phyllis Webstad, à qui l'on avait enlevé sa nouvelle chemise orange vif à son premier jour d’ école à la Mission. On porte la couleur orange chaque année, à l'occasion de la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, pour se rappeler cette histoire et celle des pensionnats autochtones au Canada.
Pourquoi le 30 septembre?
Cette date a été choisie parce que c’ est à cette période de l’ année que les enfants autochtones étaient arrachés à leur foyer et envoyés dans des pensionnats. C'est aussi le moment de préparer le terrain pour les politiques contre le racisme et contre l‘intimidation qui seront mises en oeuvre au cours de l’année scolaire qui vient.
Cette journée est l' occasion pour les Premières Nations, les Métis, les Inuit et les gouvernements locaux, les écoles et les communautés de se rassembler dans un esprit de réconciliation et sous le signe de l‘espoir pour des générations d’ enfants à venir.
C' est pourquoi le gouvernement du Canada a fait de cette date une journée nationale.
Qu’est-ce que la réconciliation?
Le rapport de la Commission de vérité et réconciliation de Canada définit la réconciliation comme « un processus continu visant à établir et à maintenir des relations respectueuses » afin de tisser des liens de confiance et d'accomplir des gestes « qui témoignent de véritableschangements sociétaux ».
Pour y arriver, plusieurs actions peuvent être entreprises par les personnes allochtones :
- Reconnaître l’héritage des pensionnats et leurs conséquences actuelles sur les peuples autochtones;
- Reconnaître l’existence du racisme systémique et des discriminations dont sont victimes les personnes et les communautés autochtones aujourd’hui et s’outiller pour y remédier;
- Lire des documents écrits par des personnes et des organismes autochtones sur l’histoire du colonialisme au Canada et sur les effets qu'il a eus sur les peuples autochtones par rapport à leur culture et leurs manières de penser;
- Consulter les personnes autochtones lorsque des projets les concernant sont mis sur pied;
- Assurer l’autodétermination des peuples autochtones et l’établissement d’un dialogue de nation à nation.
Pourquoi en parler encore?
- Le Canada a adopté la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones. Prendre part au processus de réconciliation est donc une responsabilité individuelle et collective.
- Les enjeux autochtones sont contemporains;
- Plus de la moitié des placements d’enfants en famille d’accueil au Canada sont d’origine autochtone, même si les enfants autochtones ne représentent que 8 % de la population mineure;
- Les femmes et les filles autochtones sont 12 fois plus à risque d’ être victimes de meurtre ou de disparaître que toute autre femme allochtone au Canada;
- Une détenue sur deux dans le système carcéral fédéral est d’ origine autochtone, même si les femmes autochtones ne représentent que 5 % de la population féminine générale.
- Selon le document; les autochtones en milieu urbain et l’accès aux services publics (2018), 57 % des répondants et répondantes ont mentionné avoir été victimes de racisme au sein du réseau de services québécois.
Par quoi commencer?
Mettre à jour ses connaissances selon une perspective autochtone.
Reconnaître ses privilèges.
Exemples :
- Avoir accès à de l’eau, de l’électricité et des aliments de qualité ;
- Aller à l’hôpital et avoir une écoute attentive et des soins convenables.
Reconnaître puis corriger ses biais inconscients et lutter contre les stéréotypes véhiculés par ses proches.
Entreprendre des actions simples pour favoriser les rencontres avec les personnes autochtones.
Exemples :
- Participer à la Marche pour la vérité et la réconciliation;
- Encourager des entreprises autochtones;
- Lire de la poésie et des romans autochtones;
- Visiter un musée autochtone avec ses enfants;
- Prendre part à des festivals artistiques et musicaux autochtones, comme le Festival innu Nikamu ou le festival international Présence autochtone.
L’UdeM engagée dans la voie de la réconciliation avec les Premiers Peuples
Un nouveau congé férié, une nouvelle formation pour la communauté de l’UdeM et les propos d’Annie Pullen Sansfaçon.
Invitées
Françoise Ruperthouse, directrice d’Awacak, un organisme créé par et pour les membres des familles des nations autochtones dont des enfants ont disparu ou sont décédés après avoir été admis dans un établissement de santé et de services sociaux.
Anne Panasuk, titulaire d’un baccalauréat et d’une maîtrise en anthropologie, a enseigné l’anthropologie au collégial en plus de faire de la recherche avant de se tourner vers le journalisme. Elle a fait carrière à la télévision de Radio-Canada. La discussion est animée par Samuel Rainville, Innu urbain membre de la communauté de Pessamit et conseiller principal aux relations avec les Premiers Peuples à l’Université de Montréal.
2021 : Conférence « L’éducation à la réconciliation »
Invitées
Joséphine Bacon, poétesse, parolière et réalisatrice innue originaire de Pessamit, offre un témoignage et permet d’entendre une histoire à la première personne, de revenir sur le passé des Premières Nations à partir d’une expérience concrète. Puis, Marie-Pierre Bousquet, professeure titulaire, directrice du programme en études autochtones à l’Université de Montréal accompagnée de Véronique Rankin, directrice générale de l’organisme Wapikoni, discutent du rôle que l’éducation pourrait jouer pour s’engager comme acteur de la réconciliation. La discussion est animée par Françoise Armand, secrétaire générale associée à l’Université de Montréal.