Comme vous le savez, je suis médecin. Et comme nombreux de mes collègues, j’ai parfois tendance à penser que la maladie est démocratique, qu’elle frappe indifféremment hommes et femmes, jeunes et moins jeunes, Québécois d’origine et ressortissants étrangers.
C’est bien un préjugé de médecin, nous rappelait récemment la professeure et chercheuse Louise Potvin lors d’une conférence aux Belles Soirées. La maladie est loin, très loin d’être égalitaire. Saviez-vous qu’à Montréal, il existe une différence d’espérance de vie de plus de 10 ans entre les habitants de certains quartiers? Qu’en moyenne, un résidant d’un quartier central de l’île vit à peine plus longtemps qu’un habitant du Maghreb alors qu’un résident de l’Ouest de l’île jouit d’une espérance de vie comparable à celle d’un Japonais? La recherche démontre assez clairement que les inégalités sociales se traduisent aussi par des iniquités en santé.
Ce qui me pousse à vous parler de la campagne Centraide. Je suis fier de dire que pour la 25e année, l’UdeM fait sa part pour contribuer à diminuer les inégalités entre les Montréalais de la grande région métropolitaine. Cette année encore, nous réitérons notre engagement envers Centraide. Notre objectif de campagne : 300 000 $. Objectif ambitieux, mais réalisable. Tout comme le sont les rêves de nos concitoyens qui naissent dans le besoin mais qui peuvent compter sur notre générosité.