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Université de Montréal

Communications

Charte : derniers développements

Le recteur fait le point sur le projet de réforme de la Charte de l’UdeM.

Le :

Chers membres de la communauté universitaire, 

Ce matin, j’ai annoncé aux membres de l’Assemblée universitaire que nous prendrions plus de temps pour mener à terme notre réflexion sur le projet de réforme de la Charte de l’Université. Je rappelle que le Conseil avait jusqu’à demain, 7 février, pour soumettre un projet au législateur. Deux raisons principales motivent le report de la présentation du projet de loi au législateur.

La première est que, même si tous semblent d’accord sur la nécessité de faire des ajustements à nos outils de gouvernance, plusieurs ont exprimé un malaise face à la rapidité du processus. Aussi bien au sein de l’Assemblée universitaire qu’à l’extérieur, des membres de notre communauté, convaincus du bien-fondé du projet et désireux d’y participer, m’ont dit se sentir bousculés.

Comme j’ai souvent eu l’occasion de le dire, la perspective d’une élection provinciale en 2018 représente un risque de report sine die de notre projet s’il n’était pas soumis suffisamment tôt. Mais force est de constater que l’exigence de la date butoir du 7 février ne laissait pas à notre communauté le temps nécessaire pour discuter sereinement et de manière constructive les différentes propositions d’amendements soumises à l’Assemblée universitaire par le Conseil. Prenons le temps.

La deuxième raison qui explique le report, c’est l’intérêt soulevé par le projet. Depuis que nous avons lancé le processus à la mi-décembre, plusieurs membres de notre communauté ont commencé à s’intéresser au contenu de la Charte et des statuts de l’UdeM. En témoignent non seulement les débats animés qui se sont tenus à l’Assemblée universitaire à ce sujet, mais aussi la participation d’une diversité de membres de la communauté universitaire aux Dialogues avec le recteur – j’ai d’ailleurs ajouté une séance mercredi prochain. Même les aspects plus techniques des changements apportés à notre texte fondateur soulèvent des questions qui appellent réponses et inspirent des réflexions qui nourrissent nos échanges et nous aideront à améliorer le texte.

Après avoir exposé ce matin à l’Assemblée universitaire les deux motifs de report du projet, j’ai insisté pour dire que nous gagnons certes un peu de temps, mais qu’il nous faudrait poursuivre nos travaux si nous voulons aboutir, dans des délais raisonnables, à une proposition de charte modifiée qui fasse consensus. Des discussions que vous avons eues avec le gouvernement du Québec, nous comprenons que les parlementaires seraient ouverts à recevoir notre projet dans les semaines ou les mois qui viennent, pour une adoption d’ici la fin de l’année.

J’ai donc demandé aux membres de l’Assemblée de décider si nous devions ou non poursuivre la discussion. Comme elle l’avait fait la semaine dernière, l’Assemblée a fait savoir qu’elle voulait elle-même se prononcer sur les modifications proposées par le Conseil. Les membres de l’AU se sont réjouis d’avoir plus de temps pour discuter et ont d’ailleurs décidé séance tenante de continuer à étudier, point par point, les amendements. Ils ont cependant décidé de reporter à la prochaine séance le vote sur les clauses les plus sensibles afin de permettre à ceux et celles qui s’étaient absentés aujourd'hui de participer à nouveau aux discussions.

Je réitère le désir de la direction, et celui du Conseil, de travailler avec tous les membres de la communauté universitaire pour faire avancer notre université à travers une réforme dont personne, jusqu’ici, ne remet en question la pertinence. Notre Assemblée a exprimé, deux fois plutôt qu’une, sa volonté d’étudier sérieusement le projet soumis par le Conseil. Elle a démontré aujourd’hui que ces discussions peuvent se faire sereinement et avec diligence. Et elle s’est donné rendez-vous le 20 février pour poursuivre le travail commencé le 23 janvier dernier.

Je pense sincèrement que l’Université de Montréal sortira grandie de ces discussions collégiales qui se déroulent dans nos instances.

 

Votre recteur,

Guy Breton