Une récente étude des Nations unies place le Canada au 6e rang des pays les plus heureux dans le monde, après le Danemark, la Norvège, la Suisse, les Pays-Bas et la Suède.
Selon les auteurs, six facteurs clés façonnent le bien-être d’une population : le PIB réel par habitant, l’espérance de vie, avoir quelqu’un sur qui compter, la liberté perçue dans les choix de vie, être à l’abri de la corruption et la générosité. Le bonheur aurait aussi des effets secondaires bénéfiques. Les gens heureux vivraient plus longtemps, seraient plus productifs, gagneraient plus d’argent et seraient de meilleurs citoyens.
Ce rapport fait écho à une tendance économique naissante qui considère que l’augmentation du bien-être général d’une population devrait primer sur celle du produit intérieur brut dans les objectifs des États. Comme le dit l’économiste français Daniel Cohen, c’est plutôt la hausse du « bonheur intérieur brut » que nous devons privilégier.
Laissez-moi vous citer Cohen :
« Le paradoxe central de notre époque est le suivant. L’économie est sommée de prendre en charge la direction du monde à un moment où les besoins sociaux migrent vers des secteurs qui peinent à s’inscrire dans la logique marchande. La santé, l’éducation, la recherche scientifique, le monde d’Internet forment le cœur de la société post-industrielle. Aucun n’entre dans le moule économique traditionnel.»
Je ne sais pas pour vous, mais j’y vois un fort plaidoyer pour l’importance du rôle des universités dans l’accroissement de la prospérité et dans l’amélioration de notre bonheur individuel et collectif.