Pour un étudiant universitaire, il peut être intimidant d’aborder un chercheur de renom après une conférence ou de proposer un projet à l’un de ses professeurs. De grâce, chers étudiants, ne vous en privez pas. Vous pourriez trouver un mentor. Au fil des discussions et des collaborations, il arrive parfois que se développe une amitié qui change une vie.
J’ai eu la chance d’avoir un mentor. Le Dr Denis Melançon m’a enseigné alors que j’étais résident en radiologie à l’Hôpital neurologique de Montréal. Un homme d’une grande compétence, parfois critique à mon égard, mais toujours respectueux.
Le Dr Melançon était également président de l’Association des radiologistes du Québec. Quelques mois après que j’ai été certifié radiologiste, il m’a recruté comme secrétaire de l’Association, une occasion incroyable pour le jeune homme que j’étais. À l’époque, ce type de poste était réservé à des personnes qui avaient le double de mon âge.
Si je suis recteur aujourd’hui, c’est en partie grâce à cette nomination qui m’a permis de devenir à mon tour président de cette association. J’ai découvert qu’au-delà de la médecine, j’avais une passion pour mener à bien des projets complexes. J’ai appris à m’impliquer à fond pour mes pairs, pour une cause, malgré toutes les difficultés.
Dr Denis Melançon, mon collègue, mon mentor, mon ami, est décédé hier.
Je saisis cette occasion aujourd’hui pour lui rendre hommage et le remercier de ce qu’il a fait pour moi.
Du même souffle, je salue toutes ces personnes généreuses et compétentes qui ouvrent des portes aux plus jeunes. Parce qu’avec un bon guide, on va toujours plus loin dans la vie.