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Université de Montréal

Communications

Le mot de la fin

Le :

Faire les courses, ces jours-ci, me prend plus de temps qu’à l’habitude, et pas seulement en raison de la pandémie. Je me fais régulièrement aborder par des personnes qui me reconnaissent, malgré le masque qui me couvre la moitié du visage. Comme cette professeure de l’Université que je n’avais encore jamais rencontrée. Elle m’a dit : « Monsieur, merci. Notre université n’est plus ce qu’elle était. Elle est reconnue, elle est mondiale, elle est engagée dans la société et nous en sommes fiers. »

Chaque commentaire de la sorte que je reçois est un cadeau. Je suis moi aussi très fier de ce que notre communauté universitaire a réalisé au cours des 10 dernières années. Nous avons fait grandir l’Université de Montréal sur la scène internationale en assumant pleinement son identité francophone. Et nous l’avons rapprochée du public en élargissant sa présence là où l’on a besoin de nos connaissances et de notre savoir-faire.

Si l’UdeM est plus visible que jamais, c’est en grande partie parce que nous cherchons à répondre aux besoins de la société et pas seulement à nos propres besoins institutionnels. C’est grâce à cet état d’esprit que nous sommes devenus une université citoyenne et c’est là l’une de nos grandes réussites.

Lorsque j’ai été désigné recteur en avril 2010, mon collègue professeur Samir Saul m’avait demandé : « Monsieur le vice-recteur exécutif (c’est ce que j’étais alors), qu’allez-vous faire en tant que recteur? » Je lui avais répondu ceci : « Je vais trouver la petite clé qui va libérer le potentiel de créativité de chacun et chacune des membres de la communauté universitaire pour que nous puissions aller plus loin, tous ensemble. »

Mon travail a été de canaliser toute cette créativité libérée pour éviter la cacophonie et constituer un orchestre. En mobilisant tout ce monde autour de projets ambitieux. Et en respectant toujours la fonction et le rôle de chacun et chacune. Si j’ai réussi à construire quelque chose, c’est bien cela : une meilleure cohésion au sein de l’Université et une ambition collective à faire toujours mieux. Tout le reste, ce sont les membres de la communauté universitaire qui l’ont fait, ensemble.

Je suis confiant dans l’avenir, car le monde a besoin de l’Université de Montréal. Pour sortir de cette crise et prévenir la prochaine, tout l’éventail des savoirs sera requis. Nous avons cet éventail à notre disposition, c’est l’une de nos grandes forces.

Dès lundi, le recteur Daniel Jutras et son équipe de direction prendront le relais. Je leur souhaite d’amener cette université encore plus loin, et je n’ai aucun doute qu’ils y parviendront.

Chers lecteurs et lectrices, je vous salue et je vous remercie d’avoir suivi ce blogue, qui n’a été rien d’autre qu’une longue lettre d’amour adressée à l’Université de Montréal et à tous les artisans et artisanes du savoir.

Portez-vous bien et profitez de l’été de façon sécuritaire.