La semaine dernière, mon épouse Andrée et moi avons annoncé un don à l’Université de Montréal. Un don qui permettra la création du Fonds Andrée Despins et Guy Breton pour les innovations pédagogiques en vue de faciliter le continuum éducatif entre les collèges et l’Université de Montréal, un fonds capitalisé.
Pourquoi ce fonds capitalisé? Parce que nous avons constaté deux choses importantes depuis longtemps et surtout au cours de mes 10 années à la direction de l’Université.
La première est que les collèges et les universités se parlent peu. Pourtant, ne sont-ils pas les deux grands protagonistes de l’enseignement postsecondaire? L’un des résultats de cette timidité institutionnelle est que beaucoup d’étudiants arrivent mal préparés à l’université… et que les universités ne sont pas toujours aussi accueillantes qu’elles le devraient à leur endroit. Au Québec, un étudiant sur cinq abandonne ses études universitaires avant d’obtenir un diplôme.
Mon épouse, qui a enseigné au collégial, et moi étions convaincus que l’enseignement supérieur ne se limitait pas aux universités et que des améliorations s’imposaient.
J’ai donc invité les directions des collèges de la grande région de Montréal à échanger avec l’Université et je leur ai proposé d’élaborer des projets de collaboration entre nos établissements. Ce fut le début d’une belle relation qui dure depuis maintenant 10 ans.
Une relation qui a fait des petits. Le dernier-né étant un projet aussi novateur que prometteur : nous avons lancé l’an passé un parcours intégré pour les étudiants en sciences humaines du Collège de Bois-de-Boulogne menant au programme de formation des maîtres de l’Université de Montréal. Ce parcours comporte des stages d’observation dans les écoles et de nouveaux cours adaptés, conçus avec les professeurs de la Faculté des sciences de l’éducation. Les étudiants du Collège de Bois-de-Boulogne entreront ainsi mieux préparés dans nos programmes et plus confiants de leur choix.
Le Fonds financera d’autres initiatives du genre qui favoriseront un meilleur arrimage des programmes collégiaux et universitaires, ouvert à tous les domaines.
La deuxième chose que nous avons constatée, Andrée et moi, est que la pédagogie est l’enfant pauvre de la philanthropie universitaire. On donne plus facilement pour la recherche, qui sauve des vies et élargit le champ des possibles. Nous voulions envoyer le signal que l’enseignement, c’est-à-dire le développement humain, mérite aussi le soutien des philanthropes.
Nous avons besoin d’appuis pour pouvoir faire vivre ce fonds de dotation et jeter le plus grand nombre de passerelles possible entre les collèges et notre université.
Nous vous invitons à contribuer au Fonds et nous vous disons d’avance un immense merci!
Mettons ensemble la réussite des étudiants et des étudiantes au premier plan de nos préoccupations. C’est la voie à suivre pour réussir comme société dans les années à venir.