Avez-vous remarqué où se déroulaient les trois débats de la campagne présidentielle ? Non ? Sur des campus universitaires. Et pour moi, c’est une marque non équivoque de la place centrale qu’occupe l’enseignement supérieur chez nos voisins du Sud.
Washington entretient avec le monde universitaire des rapports où se mêlent fierté, admiration, fascination et respect. Depuis le début de l’année seulement, le président Obama a prononcé une vingtaine de discours devant des étudiants d’universités américaines. Inscrivez « university » et « remarks » dans le moteur de recherche de la Maison-Blanche : les résultats s’étendent sur des pages et des pages.
Les universités font partie de l’imaginaire américain – elles sont d’ailleurs présentes dans le cinéma hollywoodien et indépendant, sans parler de la littérature des romanciers de la côte est. Et les campus sont considérés par l’élite politique du pays non seulement comme des lieux de savoir, mais aussi comme des lieux de pouvoir. Paradoxalement, il n’y a pas de pays où les établissements universitaires jouissent d’une plus grande indépendance à l’égard du gouvernement.
Je ne veux surtout pas critiquer nos politiciens. Mais il y a peut-être une leçon à tirer de la place que les politiques américains réservent aux établissements universitaires. Les universités ne sont pas que des postes de dépenses dans un budget annuel, elles sont des symboles, des symboles forts.
Il n’en tient qu’à nous de nous les approprier!