Il y a quelques jours, un évènement impensable s’est produit. Le père Claude Grou, recteur de l’oratoire Saint-Joseph, a été poignardé alors qu’il célébrait la messe devant quelques fidèles et pèlerins. La scène a été captée par les caméras qui diffusaient la messe. On voit ainsi un homme courir vers le célébrant.
Rapidement maîtrisé par le personnel de sécurité, l’assaillant a été pris en charge par le Service de police de la Ville de Montréal. Heureusement, le père Grou n’a subi que des blessures mineures. Il n’a été hospitalisé que quelques heures.
Je connais un peu le père Grou, mon « voisin » sur le flanc nord du mont Royal. C’est un homme ouvert, énergique, respectueux, et curieux de la société dans laquelle il vit. Lui et moi nous disputons parfois, à la blague, chacun prétextant qu’il a la plus belle vue sur le nord de la ville… et sur le ciel, à partir de la porte de son établissement.
Mais revenons à l’incident. Il est invraisemblable qu’une agression soit commise dans un lieu consacré au recueillement et sur une personne aussi large d’esprit. C’est la première fois que ce type d’attaque survient en plus de 100 ans d’existence de l’oratoire, qui a vu passer des dizaines de millions de pèlerins au fil du temps.
Nous en sommes pourtant là : la violence prenant racine souvent dans des dérangements mentaux ou idéologiques, individuels ou collectifs. Il faut donc redoubler d’efforts pour comprendre et prévenir de tels actes. C’est ici que l’Université peut aider la communauté, en faisant progresser les connaissances sur ces sujets et les approches susceptibles de réduire ces situations et leurs conséquences.
Je salue donc mon voisin, mon collègue, le père Grou, en lui souhaitant un prompt rétablissement et en l’assurant de notre volonté de continuer à faire évoluer le savoir pour que nous vivions tous dans un monde meilleur.
Quant à la plus belle vue de la porte de nos établissements, le débat demeure ouvert!