Je vous annonce que, depuis lundi, nous avons un nouveau pavillon sur notre campus. Il embaume le sapin, la fumée et le pain banique : c’est le Shaputuan, la grande tente érigée au-dessus du garage Louis-Colin dans le cadre de la semaine de rencontres autochtones.
Je vous invite à visiter cet abri traditionnel innu qui s’arrête pour la première fois sur un campus universitaire. D’ici vendredi midi, vous pourrez, entre autres, y écouter des conférences sur les réalités des peuples autochtones, participer à des ateliers de médecine traditionnelle et à des soirées de slam et de poésie. Le programme complet des activités est accessible en ligne.
Cette initiative du professeur Stanley Vollant de notre Faculté de médecine – le premier médecin chirurgien autochtone du Québec – vise à sensibiliser notre communauté à une réalité que nous connaissons trop peu, même si notre histoire y est profondément enracinée.
À l’UdeM, nous accueillons peu d’étudiants autochtones. Et nous ne sommes pas les seuls : au Canada, seuls 8 % des autochtones âgés de 25 à 64 ans sont titulaires d’un diplôme universitaire. Dans la même tranche d’âge chez les autres Canadiens, 32 % sont diplômés.
Le Shaputuan nous fait découvrir toute la richesse des traditions amérindiennes. Et nous incite à chercher ensemble des moyens de combler le fossé qui nous sépare de nos frères et sœurs autochtones.