L’actualité des derniers jours nous rappelle tristement que le cancer est l’une des principales causes de mortalité dans nos sociétés. Aujourd’hui, nous pleurons René Angélil, un grand artisan du rayonnement du Québec hors de ses frontières. Hier, c’était David Bowie. Et demain, ce sera peut-être une mère de famille de votre entourage ou un ami proche.
Le chroniqueur de La Presse Patrick Lagacé critiquait à juste titre cette semaine l’emploi de l’expression « combattre un cancer ». Cette terrible maladie n’est pas une bataille qu’un patient peut gagner en luttant très fort. C’est un tueur aveugle que nous connaissons encore mal.
Si on ne peut pas « combattre un cancer », on peut toutefois « combattre le cancer ». En faisant avancer notre compréhension de cette maladie dans les universités et dans les hôpitaux. En formant d’excellents chercheurs, médecins et autres professionnels de la santé. En donnant à la recherche ou par des investissements publics ciblés.
Dans son dernier discours sur l’état de l’Union, le président Obama a annoncé une nouvelle initiative nationale de lutte contre le cancer. Elle sera dirigée par le vice-président Joe Biden, dont le fils a succombé à une tumeur au cerveau l’an dernier. Il veut en faire un programme scientifique digne du programme Apollo pour guérir le cancer une fois pour toutes. Souhaitons que notre nouveau premier ministre s’inspire des États-Unis à cet égard. Nous avons tout ce qu’il faut au Canada, en matière d’expertise et de laboratoire, pour contribuer de façon marquée à ce grand effort.
René Angélil était un ami de l’Université de Montréal. Je l’ai rencontré lors de quelques événements, dont l’inauguration en 2011 de la Chaire de recherche en oncologie ORL Dr Azar – Angélil, qu’il a contribué à fonder. Au nom de toute notre communauté universitaire, je souhaite à sa famille et à ses proches mes plus sincères condoléances.