Le départ d’un grand Québécois comme Jean-Paul L’Allier, s’il nous plonge dans le deuil, nous offre aussi l’occasion d’entendre des témoignages inspirants.
Au lendemain de sa mort, on rappelait à la radio l’une de ses grandes réalisations, la revitalisation du quartier Saint-Roch à Québec, que l’on avait rebaptisé « Plywood city » dans les années 90 en raison des nombreuses fenêtres placardées. Celui qui se faisait traiter de « pelleteux de nuages » par les opposants au projet avait répondu : « Si vous voulez voir la lumière du soleil un jour, faut bien que quelqu’un les pellette, les nuages ».
Cette phrase résume les défis de tout grand projet. Souvent, les obstacles qui s’élèvent contre leur réalisation ne sont que ça, de gros nuages noirs. Le défaitisme peut être un puissant frein à l’avancement d’un projet. Des raisons pour baisser les bras, on en trouve toujours, à commencer par le manque d’argent.
En cette nouvelle année qui commence, je souhaite que nous nous inspirions de l’esprit ambitieux de cet intellectuel doublé d’un homme d’action qu’était Jean-Paul L’Allier. Comme lui, accueillons les nuages noirs qui s’élèveront inévitablement devant nos nombreux projets avec une pelle à la main. Et faisons briller le soleil en 2016.