J’ai rencontré Louise Roy pour la première fois dans les années 80, alors qu’elle dirigeait la STCUM, la Société de transport de la communauté urbaine de Montréal. Elle était alors une star. Imaginez : une femme dans la trentaine, diplômée de sociologie, qui prend les rênes d’une société reconnue ingérable. La STCUM venait de vivre l’un des plus durs conflits de travail de son histoire. Louise Roy a rétabli la confiance avec les syndicats. Elle a ouvert la porte à l’embauche de femmes comme chauffeur d’autobus, une première.
Lors de notre première rencontre, elle était attablée dans un restaurant et je me suis approché d’elle. J’étais alors un jeune radiologiste. Je me souviens de lui avoir dit : « Vous ne me connaissez pas, mais je vous admire. »
Ce souvenir était encore frais à ma mémoire lorsque, 25 ans plus tard, Louise Roy est devenue la toute première chancelière de l’histoire de l’Université de Montréal. J’avais enfin la chance de la voir à l’œuvre. Pour un fan de longue date comme moi, c’était tout un cadeau!
On connaît trop peu le rôle de ces gens qui contribuent bénévolement à la bonne gouvernance de nos établissements publics en siégeant à nos conseils d’administration. Et on prend trop peu souvent le temps de les remercier pour le temps et le talent qu’ils consacrent à la gouvernance de nos établissements.
Cette semaine, Louise Roy sera, avec l’homme d’affaires L. Jacques Ménard, la première lauréate du Prix Marcel-Côté pour le leadership dans le développement des politiques publiques. Ce prix honore la mémoire de M. Côté en soulignant l’apport de leaders qui ont mis leur talent au service de la bonne gouvernance et du service public.
Ce prix prestigieux s’ajoute à deux autres décernés l’automne dernier à notre chancelière. Elle a été nommée Fellow de l’Institut des administrateurs de sociétés, la plus haute distinction décernée par cet organisme pancanadien. Et elle a reçu le Prix Femme d’exception décerné par le Y des femmes de Montréal, qui reconnaît en elle un modèle pour les jeunes femmes désireuses de poursuivre une carrière jusqu’aux plus hautes fonctions.
Louise Roy fait partie de ces femmes qui ont soulevé le plafond de verre. Ce plafond, c’est sans doute la génération actuelle – celle qui fréquente nos universités - qui le fera voler en éclat. En mettant tout son talent au service de notre université, Louise Roy s’assure d’être aux premières loges.