Ça y est presque. La rentrée universitaire approche à grands pas. On se prépare à donner un coup d’accélérateur.
J’espère que vous avez passé un bon été. Pour ma part, j’en ai profité pour prendre du temps en famille et pour réfléchir. La saison estivale a toujours été pour moi l’occasion de faire des bilans et de me projeter dans l’avenir. Les vacances des uns et des autres se succèdent et se superposent, le rythme des activités universitaires ralentit un peu, les cours sont moins nombreux, les réunions sont plus difficiles à coordonner et les dossiers épineux sont mis sur la cuisinière à feu doux le temps que tout reprenne. L’été invite à la réflexion.
Et lorsque j’ai un peu plus de temps à moi, c’est immanquable, l’envie d’écrire me revient. L’envie de coucher sur papier quelques idées qui me tiennent à cœur, quelques méditations sur l’université, quelques rêveries sur le projet institutionnel qui nous rassemble.
Je l’ai dit à plusieurs reprises depuis mon arrivée à l’Université de Montréal : ce que je souhaite d’abord et avant tout, c’est contribuer à ce que l’enseignement et l’apprentissage soient (re)mis au cœur de la mission de l’Université. C’est l’un des grands axes stratégiques que nous avons retenus dans le cadre du plan institutionnel. Il ne s’agit pas de renoncer au statut de grande université de recherche dont jouit l’Université de Montréal. Il s’agit plutôt de valoriser cette dimension centrale de notre entreprise collective.
La transmission du savoir est la plus ancienne des finalités de l’institution universitaire. Elle doit continuer de susciter de l’enthousiasme et de la passion et d’insuffler de l’énergie, au premier cycle comme aux cycles supérieurs. Participer à l’épanouissement de ceux et celles qui se succèdent dans nos salles de cours, nos cliniques, nos laboratoires et nos bibliothèques est un extraordinaire privilège et une source de gratification. Ça ne devrait jamais être une corvée. Et entrer dans le monde des idées et du savoir, guidé par les universitaires les plus inspirés, c’est aussi un extraordinaire privilège et ça ne devrait jamais être ennuyeux.
Il y a, partout sur les campus de l’Université de Montréal, des enseignants et des enseignantes remarquables, des mentores et des mentors dévoués, des cours qui changent des vies, des apprentissages qui donnent de l’élévation et de la profondeur. Mais j’ai parfois le sentiment qu’on peut faire mieux.
Pour faire mieux, il faut commencer par en parler. C’est à cela que je vous convie dans ce blogue que je tiendrai au cours des prochains mois. Il faut qu’on parle de l’expérience étudiante, de l’acte d’enseigner, des innovations pédagogiques qui surviennent dans nos salles de cours, des obstacles et des tremplins sur le chemin de l’apprentissage, des attentes et des besoins des uns et des autres, et de toutes les raisons qu’on a d’espérer que l’Université de Montréal devienne une référence en la matière.
Moi, j’en rêve.
Daniel Jutras
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